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La Bibliothèque de Lorndor

Vous pénétrez lentement dans l'immense salle pavé qui sert de bibliothèque à tout Lorndor. En ces lieux emprunts de magie sont réunis les textes les anciens et les plus précieux.
Vous avancez lentement entre les gigantesques rayonnages, quel texte allez vous lire:


L'Aube de la création
La Génèse de Lorndor
Considérations Physiques et Ethnogéographiques sur le monde de Lorndor
Histoire d'enfance: L'elfe de maison a toujours raison
 
 

L'Aube de la création par PMH


A l'aube de la Création, Cerda, le Premier, Dieu entre les dieux se leva et comtempla son hâvre de paix. Il passa parmi ses érudits, fiers représentants des huit facettes de son esprit.

Calaelen, Dieu de la beauté et de la nature, était occupé à cultiver son jardin d'une splendeur sans equivoque.
Gragdish, Dieu de la violence, forgait une lame aiguisé comme nulle autre.
Parnmourn, Dieu des animaux, s'occupait de fiers bovins, à la force légendaire.
Bactic, Dieu de la malice, réalisait une machine aux mécanismes complexes.
Balgrim, Dieu de la terre, creusait de profonds tunnels et sculptait comme aucun autre.
Helmör, Dieu de la magie, piegeait ses comparses avec sorts et incantations.
Malgr, Dieu de l'Obscurité, s'amusait à détruire tout ce que ces camarades construsaient.
Enfin, Frowyn, Dieu de la science, cherchait à approfondir ses connaissances, poussé par une curiosité sans égale.

Alors Cerda monta sur le trône et dit:
"Erudits et amis, vos oeuvres sont la beauté et la perfection incarnée. J'ai l'idée de créer un monde comme le notre mais de nos propres mains. Grâce à vos talents divers, nous pourrons nous lancer dans ce projet titanesque".

Ainsi, le jour d'après, Cerda leur donna une orbe, sphère parfaite, aussi grande que ses mains et ajouta:

"Voici le support vierge de votre travail, allez y de vos idées".

Calaelen créa de grandes forêts et des fleurs toutes aussi magnifiques les unes que les autres.
Gragdish créa l'orage et les tempêtes afin de montrer que la violence triomphe toujours parmi les éléments.
Parnmourn peupla ce monde de robustes animaux.
Bactic créa la physique que tous les éléments devaient respectés.
Balgrim erigea de hautes montagnes et de profonds gouffres.
Helmör inventa des événements imprévisibles et hors du commun.
Enfin Malgr, toujours avide de destruction, décida que rien sur cette terre ne serait eternelle et que tout serait dévoré par un mal qu'il appela Mort.
Mais Frowyn ne sut matérialiser sa passion sur cette terre. Il contempla envieusement le travail de ces amis quand une idée lui vient. Il se leva et dit:

"Je vais créer une réplique de moi même, qui évoluera selon ses désirs. Elle sera apte à choisir, mais sera toujours gouvernée par son envie d'en savoir plus".

Et Frowyn créa les Humains.

Séduits par l'idée, les autres dieux firent de même.

Calaelen dit: "Mes forêts sont trop précieuses pour qu'une autre forme de vie la détruisent. Mes créatures protégeront celles ci. Ils seront d'un beauté à couper le souffle."

Et Calaelen créa les Elfes.

Gragdish dit: "Mes créatures manieront les armes comme aucun, mais seront aveuglés par leur soif de conquête."

Et Gragdish créa les Orcs.

Parnmourn dit: "Face à vos créatures, mes animaux ne feront pas le poids. Il leur faudra un représentant digne des vôtres. Ils seront résistants comme un boeuf mais veilleront à bonheur des autres animaux".

Et Parnmourn créa les Taurens.

Bactic dit: "Mes créatures seront malignes et compeseront leurs faiblesses grâce à une intelligence pratique hors du commun".

Et Bactic créa les Gnomes.

Balgrim dit: "Mes créatures seront résistantes et leur refuge sera la montagne. Ils auront un don pour creuser des tunnels tels que les miens."

Et Balgrim créa les Nains.

Helmör dit: "La puissance de mes créatures résidera dans la magie. Elles seront farceuses comme moi et n'utiliseront pas tout le temps les sorts à bon essient".

Et Helmör créa les Trolls.

Malgr dit: "Vos créatures seront miennes, après que la Mort les ai emportée."

Et Malgr créa les Morts Vivants.

Calaelen, Bactic, Balgrim et Frowyn prirent peur car ils devinèrent que les créatures créées par leurs camarades seraient en concurrence avec les leurs.
Bactic proposa une des ses idées lumineuse et demanda à Balgrim de faire surgir une grande parcelle de terre de l'océan. Balgrim s'executa. Alors Bactic annonça:

"Ceci sera la Terre de nos créatures. Vos créatures ne pourront rejoindre les notres et ainsi les détruire."

Il baptisa cette terre In'mil, la contrée de l'Alliance Honnorifique.

En réponse, Gragdish, Parnmourn et Helmör créèrent une terre aux antipodes d'In'mil, car eux aussi craignaient les créatures de l'Alliance Honnorifique.
Ils baptisèrent cette terre Karrog Nur, pays de la Horde Sauvage.

Malgr, toujours avide de contrecarrer les plans de ses camarades annonça:
"Rien ne sert de nier l'évidence en séparant vos créatures. Elles se retrouveront un jour où l'autre et la Grande Guerre éclatera. Pour cela je crée une terre, qui le jour venu sera révélée à toutes les races et les factions se battront pour la domination de ce nouveau territoire. Je le baptise Lorndor, le pays des songes".
 
 

La Génèse de Lorndor par mel1


CHAPITRE UN : LE COMMENCEMENT

Au moment où l'histoire commence, le monde venait à peine de sortir de sa coquille et les dieux s'éveillaient au dessus de lui. Ils étaient trois :
Bael, Trustos et Vaïcis. A ce moment là, ils n'avaient pas encore pris parti et ils n'étaient les dieux de rien mais ce temps n'allait pas durer...
Mais déjà Bael montrait son penchant pour la guerre brutale et sanglante alors que Trustos aimait regarder les soleil se lever sur la jeune planète qui avait été créée en même temps que lui. Quant à Vaïcis, elle était discrète et emplie de sagesse...
Plusieurs siècles passèrent au cour desquels les trois dieux grandirent et s'instruisirent. La planète au dessous d'eux n'avait pas changé et elle était encore vierge de toute vie.
Quand les trois dieux eurent chacun fêté leur 500ème anniversaire, ils décidèrent de créer la vie.
Trustos qui était le plus vieux (de 2 jours) commença en créant les océans et les cours d'eau, les fleuves et les rivières, les lacs et les ruisseaux.
Vaïcis qui était la seconde créa les arbres, puissances immobiles et calmes, ainsi que toutes la flore de la planète.
Puis ce fût le tour de Bael qui était le dernier, mais il ne trouva rien à refaire sur ce monde parfait alors il se retira dans les méandres de la demeure des trois dieux et laissa son tour aux deux autres.
Trustos qui trouvait déjà ce monde trop monotone créa la première présence animale de la planète, il créa d'abord de lourdes bêtes pataudes mais robustes puis il préçisa ses formes et il créa de petits animaux à fourure à écailles ou à plumes.
Vaïcis inonda alors la planète d'une magie pure et paisible en créant des puits de mana, des fontaines de vie et autres sources magiques.
Alors ils surent que le monde était parfait, les animaux ne manquaient de rien et ils vivaient en paix. La magie emplissait le coeur des êtres et des plantes, les arrosant d'une puissance invisible.
Alors Bael réapparut, une idée avaient germé dans son esprit, durant la nuit alors que spn frère et sa soeur dormaient, il tordit le monde, des lacs et les rivières fit s'étendrent des marais sales et des eaux croupis. Des arbres il fit germer des plantes empoisonnées et des arbres trompeurs et enragés. Enfin des bêtes il en créa de nouvelles qui se nourrissait de viande et de sang, des créatures monstrueuses qui crachait la mort par le gueule. Il créa ensuite des étendues arides et mortes et il fit dresser des montagnes de granite noir et de pierre rouille. Enfin, il créa les démons et les puissances infernales qu'ils cacha dans les profondeurs de la planète pour éviter qu'elles ne soient trouvé par son frère. Là-bas les démons infectèrent la magie qui continuait de se répandre sur les terres. Son oeuvre achevée, il s'enfuit pour se consacrer entièrement au Mal. Il était devenu Bael, seigneur du Mal et de la Désolation, Dieu des souffrances et du pouvoir.

CHAPITRE DEUX : LES PREMIÈRE RACES

Alors que la nuit s'achevait, Trustos et Vaïcis se levèrent pour aller voir leur monde parfait. Là-bas, ils furent horrifiés, de sombres étendues se trouvaient ça et là, de hautes montagnes rouges se dressaient à l'horizon, des forêts entières hier encore pleine de vie semblaient silencieuse et triste. Les bêtes se faisaient massacrer par les nouveaux prédateurs de Bael. Enfin, le monde n'était plus que chaos et désolation...
Alors les deux dieux décidèrent de remettre les choses à leur place autant que cela était possible. Ils séparèrent les terres pour former plusieurs continents et des nombreux océans. Ils bouchèrent les fontaines de mana infectée (mais ils en oublièrent tout de même beaucoup...), ils rassemblèrent le montagnes pour former de formidables barrières contre les prédateurs. Et ils mirent les marais putrides derrière les montagnes. Enfin ils choisirent un continent qui semblait être le plus propre et ils le nommèrent "Lorndor", sur ces terres en paix, ils créèrent les elfes...
Ils les firent à leur image, beaux et purs, plein de sagesse et de savoir, ils les firent les gardiens de Lorndor. Quand ce fût fini, ils se retirèrent pour voir se que cela allait donner.
Plusieurs siècles passèrent mais les elfes, qui étaient immortels ne s'en souciaient pas. Ils construisirent de beaux villages en harmonie avec la nature alentour et s' imprégnaient du savoir des arbres. Parfois, des bêtes féroces venues de "la terre morte" semaient la peur et le désordre sur Lorndor mais les elfes mettaient un terme à ces dérives en abattant les monstres. Un équilibre précaire s'étaient formé sur la planète.
Mais les dieux virent rapidement que cet équilibre ne durerait plus très longtemps, sur "la terres morte", le mal s'intensifiait, les prédateurs se dévoraient entre eux et les arbres ne poussaient plus. De plus, des fontaines de mana oubliées avaient laissé sortir des êtres pires que les monstres, des créatures malfaisantes qui ne semblaient se repaître que de la peur et de la souffrance, ils semblaient immortels et chaque jour ils en sortaient de nouveaux toujours plus forts et pus puissants. Ils se construisirent des forteresse en pierre noires et ils abattirent des centaines d'arbres pour construire des machines de guerre et des fortifications. Ils e préparaient à envahir les terres de Lorndor...
Alors Vaïcis descendit chez les elfes pour leur apprendre la nouvelle, de plus, elle leur donna le don de maîtriser la nature et la magie pure. Enfin, elle leur donna le don de forger des armes exceptionnelles qui permettraient aux guerriers de se défendre contre les hordes de démons. La bataille allait commencer.
Enfin les démons attaquèrent, un jour d'automne alors que les armées elfes maintenant suffisamment entraînées avaient le regard fixé sur les montagnes.
D'un coup, la montagne trembla, les soldats se précipitèrent sur les remparts de bois qu'ils avaient construit deux mois plus tôt. Un autre coup ébranla la montagne.
Les elfes bandèrent leur arc. Un autre coup fit trembler les falaises ... et les falaises s'ouvrirent... Un instant, les elfes furet pétrifié devant l'armée démoniaque, des failles ouvertes par des béliers, sortaient une myriades de monstres tous plus laids les uns que les autres, et derrières eux venaient les démons, sortes d'humanoïdes gigantesques dotés d'ailes et de sabots ou encore des hybrides mi-homme mis taureaux ou mêmes des abominations sans nom. tous chargeaient vers les murs elfes, derniers remparts entre le mal et la paix. Alors la lutte s'engagea.
Les elfes firent voler une pluie de flèches sur les armées attaquantes, laquelle occasionna tellement de morts que tous bon stratège d'aujourd'hui aurait immédiatement cessé le combat. Mais les démons ne semblaient pas se soucier des pertes et ils continuaient d'avancer vers les remparts. Les échelles se dressèrent et les démons grimpèrent jusqu'au rempart. les flèches transperçaient les monstres et les démons les abattant au sol avant qu'ils ne soient arrivés aux soldats. des milliers de corps jonchaient la plaine dévastée. Puis le combat s'engagea. Les lances firent tomber les monstres, transpercés de dizaines de piques. les épées étincelèrent au soleil, les haches férocité. A la fin de l' après-midi, les armées elfiques étaient victorieuses, le remparts avaient tenu. les survivants s'enfuyaient, parfois arrêtés dans leur fuite par une flèche blanche. Les elfes avaient subi de nombreuses pertes mais se n'étaient rien comparé au massacre qui s'étalait sous leur yeux, il semblait que des flèches blanches avaient poussé sur les cadavres des milliers de flèches telles des plantes blanches qui s'élevaient en forêts entière. Des corps empalés gisaient partout et les tronçons de monstres, coupés par une lame effilée, dégoulinaient de sang, teintant les murs et la terres d'un rouge écarlate. Mais le mal couvait encore de l'autre côté des montagnes. Il fallait le réduire à néant. L' Age des croisades allaient commencer.

CHAPITRE TROIS: LE TEMPS DES CROISADES :

Un temps de guerres s'installa alors sur Lorndor, les elfes, devenues habiles guerriers grâce à Vaïcis, devaient sans cesse se battre contre les hordes démoniaques, nombreuses furent les défaites infligées aux démons mais ils revenaient toujours à la charge comme des mouches sur un cadavre. Et lentement, les elfes se mirent à faiblir, à chaque bataille ils perdaient plus de soldats alors que les démons étaient toujours plus nombreux, les terres de Lorndor étaient en grand danger.
Alors Trustos entra en scène, il prit la forme d'un jeune elfe robuste et brillant d'une lueur bleutée, il rencontra une jeune elfe, et il lui fit un enfant… Le premier héros de l'histoire allait naître.
Environ neuf mois après cette aventure, Haelkïs naquit, il était d'une beauté exceptionnelle même chez les elfes. Il était musclé et dépassait le plus grand des elfes d'une bonne tête. Quand il atteint la majorité, il se plaça comme défendeur de l'Ordre, l'armée de Lorndor. Celle-ci en avait extrêmement besoin en ces temps tristes et froids. La muraille elfique était finalement tombée. Les démons se déversaient sur les terres de paix et ils consumaient les forêts, les bêtes et les êtres de Lorndor. Dès qu'il fut armé, il choisit avec soin une douzaine de bon et loyaux soldats qui avaient combattu lors de la bataille du Mur. Et ils partirent chasser les démons.
Douze ans plus tard, le dernier démon tombait au pied de Haelkïs, son sang brûlant l'herbe alentour. Alors il retrouva les siens, mais beaucoup avaient changé. De nombreux soldats elfes avaient sombré dans la soif de sang et le désir de vengeance. Haelkïs sut qu'il était plus que temps. Il rassembla toutes les forces de l'Ordre plus les jeunes elfes en âge de se battre. Avec la permission des Druides de la forêt, il abattit les arbres morts pour construire des armes de siège et alimenter les forges qui fonctionnaient jour et nuit. Il allait entreprendre la plus grande expédition armée jamais faite en territoire ennemi. La première croisade vit le jour…
Quelques mois plus tard, l'armée se mit en route, le regard baissé, elle traversa les terres dévastées de la frontière et elle contourna les ruines du Mur. Ils arrivèrent enfin aux cavernes qui communiquaient avec "la terre morte". Ils traversèrent silencieusement les grottes et arrivèrent de l'autre côté. Ce qu'ils virent les plongèrent dans l'effroi mais aussi dans une haine sans nom. Un désert, à perte de vue, gris, morne, sans la moindre petite parcelle de vie, seulement des ruines, des cadavres et des cendres.
Marchand pendant huit jours, ils arrivèrent en vue de la forteresse du démon Keops, grand démon des temps ancien, certain disent même qu 'il était là à la bataille du Mur. En fin d'après-midi ils arrivèrent au pied de la citadelle. Alors Haelkïs, général des forces libres de Lorndor, donna l'ordre d'attaquer.
Ce fut comme s'il avait déclenché un séisme. Hurlant de rage et de peur, les elfes se jetèrent à l'assaut des murailles sombres. Les gardes, tirés de leur somnolence, furent abasourdi devant cette masse compacte d'armure étincelantes. Les échelles se dressèrent face aux mur et l'assaut commença. Ce fut une bataille mémorable qui est transmis de génération en génération par les druides elfes et même par les sages des autres races car ce fut l'une des batailles qui firent de Lorndor, une terre libre.
La citadelle comportait cinq murailles fortifiés qui la gardait des dangers de l'extérieur même si le démon qui l'habitait ne s'était jamais douté qu'une attaque aurait lieu dans son domaine. Les deux premiers mur furent rapidement pris ans que les défenseurs ne puissent faire quoi que se soit. Mais au troisième mur, les soldats se heurtèrent à un remparts de lance noires et acérées. Hurlant de rage, les elfes se ruèrent sur les défenseurs apeurés, les premiers s'empalant sur les piques tandis que les suivant coupèrent les monstres en morceaux. Rapidement, les monstres furent submergés par le nombre et ils s'enfuirent.
Au quatrième mur, un régiment de démons majeurs tenait la porte, protégés par deux régiments de monstres sûr d'eux auprès de leurs maîtres. Les elfes stoppèrent leur progression sans qu'un seul mouvement ne fut entreprit chez les démons. Ils semblaient attendre. Mais leur attente fut troublé par une pluie de flèche qui jeta à terre deux démons et une rangée de monstres. Les défenseurs chargèrent alors les elfes qui s'étaient établi en formation défensive. Le combat s'embourba alors que les morts s'amoncelaient sur le chemin de Ronde. Puis Haelkïs arriva, il fut salué par un orage de cris joyeux, quelques démons s'enfuirent, connaissant déjà le sort qui allait leur arriver s'ils restaient là. Haelkïs fauchait les montres et les démons comme un paysan fauche du blé. Les armures en acier mal forgé ne faisaient pas le poids face à "Ilis", son épée forgé dans le sang d'un démon, et elles semblaient s'ouvrir comme du papier, laissant s'échapper un flot de sang alors que le monstre poussait un râle d'agonie. Ainsi fut gagné la quatrième porte. Mais au cinquième, Keops lui-même, en armure complète et armé de "Faucheuse", sa grande hache de bataille, se tenait devant l'embrasure de la porte en empêchant quiconque de passer. De part et d'autre des camps, les combats s'arrêtèrent et tout le monde fixa son champion pour voir ce qui allait suivre. Calmement, Haelkïs essuya sa lame sur les loques d'un ennemi abattu et observa longuement son adversaire alors que le Démon s'agitait, conscient du danger qui le menaçait, lui, et les autres démons. N'y tenant plus, Keops chargea en hurlant si fort que les murs tremblèrent. Il abattit sa hache sur l'endroit où Haelkïs se trouvait une fraction de seconde avant, Faucheuse mordant la pierre comme un couteau dans du beurre. Rapide comme le faucon, l'elfe s'était écarté et déjà son épée fendait l'air pour frapper le bras du Seigneur Démon, mais son armure sombre dévia le la lame. Un coup de coude fit chanceler Haelkïs, ce qui permis à Keops de se replacer. Toute l'assemblée autour d'eux retenait son souffle. Hurlant comme un seul homme les deux guerriers se heurtèrent de plein fouet et la lutte s'engagea. Personne ne voyait plus ce qui se passait, les mouvements étaient trop rapide, même pour les yeux perçant des elfes. Enfin, dans un mouvement de toupie, Haelkïs blessa Keops au ventre une fois, puis deux puis trois, tournant sur lui-même dans un tourbillon de lame. Dans un rugissement sourd, le géant s'affaissa, et Haelkïs lui planta Ilis dans la nuque. Keops, seigneur démon des terres frontalières de la terre morte, fut vaincu… dès ce moment, les croisades se succédèrent les une après les autres et chaque victoires augmentait le moral des troupes. Chaque forteresse prise faisant reculer les démons. Jusqu'à ce que plus un seul bastion ne fut debout. Les démons s'étaient replié sous terre. La vie réapparaissait sur la terre morte qui fut baptisé "nouvelle terre" par les elfes. Au total, soixante et onze croisades furent nécessaires pour libérer la nouvelle terre et des centaines de soldats ne revirent jamais leur village natale. Mais c'était le prix à payer pour que la paix puisse être maintenue…

CHAPITRE QUATRE: LA NAISSANCE DES AUTRES RACES ET DES AUTRES DIEUX :

Mais alors que la paix s’installait sur les deux terres, la nostalgie s’emparait des elfes. La joie des temps anciens s’évanouissait face au sentiment de tristesse que tous ressentaient quand les armées revenaient de croisade… Les dieux eux-même, ne trouvaient rien à faire pour redresser la situation et pourtant, il le fallait car sinon, les démons reviendraient une fois de plus, ils en étaient sûrs.
Alors ils réfléchirent. Pendant plusieurs semaines ils imaginèrent des plans pour ramener la joie sur le monde, mais c’est un acte difficile que de faire renaître la joie alors que tout espoir semble perdu. Mais Vaïcis dans sa sagesse sût que le temps où ils commandaient le monde à eux deux (ils avaient banni Bael de leur demeure) était révolu. Il leur fallait un soutien et surtout une division des tâches qui leur était imposées. Alors Vaïcis parla à Trustos, et Trustos sût que ses paroles étaient justes. Ensemble, ils se mirent au travail pour former…le Panthéon des dieux…
D’abord, il créèrent Balgrim, dieu de la terre et des précipices, maître des montagnes et de l’art de la sculpture.
Ils créèrent ensuite Brogar, dieu des bêtes et des de la force brute.
Kaz’an, dieu de la magie et des méfaits mineurs.
Ty’s, dieu de la science et du savoir, protecteur des textes sacrés de l’Histoire de Lorndor et aussi dieu des voyageurs et des espiègleries.
Gragdish, dieu de la violence et des armes, conquérant et imprévisible.
Frowyn, dieu du progrès et des grands changements.
Puis Vaïcis, déesse de la sagesse et de la force immobile.
Enfin Trustos, dieu des dieux, maître des éléments.
Alors les tâches furent distribuées et le monde put de nouveau tourner comme avant, chaque dieu s’occupait de son domaine et il n’y avait pas un caillou, pas une fleur qui ne fut sous le contrôle d’un dieu.
Mais les elfes n’avait pas été mis au courant de tous ces changements et depuis la dernière apparition de Vaïcis, ils la vénéraient. (Ils ignoraient bien évidemment l’aventure de Trustos avec l’elfe qui d’ailleurs n’en avait parlé à personne). Alors les autres dieux voulurent aussi qu’un peuple les adore et chacun de leur côté, ils façonnèrent des créatures qui les aideraient dans leur tâche.
Balgrim créa des êtres capables de sculpter la pierre comme personne et qui connaissaient tous les secrets de la montagne. Il créa les Nains.
Brogar créa des gardiens de la faune capables de jeter un taureau à terre et qui pouvaient parler le langage des animaux. Vadéan créa les Taurens.
Kaz’an façonna des êtres sournois capables de contrôler la magie. Il créa les Trolls.
Ty’s fis des êtres capables de comprendre les rouages de la science et de l’appliquer, les gardiens de la technologie.
Gragdish, créa des êtres forts, agressifs et endurants. Il créa les Grunts.
Enfin Frowyn créa des êtres moins puissants mais plus nombreux qui survivraient grâce à leur progrès et leur facilité à s’adapter à toutes formes d’environnement.
Alors tous les dieux furent heureux et les peuples s’entendaient bien. Le mal semblait à jamais détruit et les choses allaient pour le mieux. Le temps passaient mais les peuples immortels ne s’en souciaient pas. Ce fut s’en doute à ce moment de paix absolue que les dieux commirent leurs premières erreurs…
Loin, très loin de la demeure des dieux, Bael ruminait sa vengeance…

CHAPITRE CINQ: LA GUERRE DES HEROS :

Depuis la création des races, les dieux vivaient en relation très étroite avec leur race préférée, en l'occurrence, celle qu'ils avaient crée. Ainsi tous les dieux descendirent sur terre pour vivre une aventure avec un elfe, une orc, une gnome, un nain… Et ainsi naquit plusieurs génération de héros tous plus beaux et plus forts les uns que les autres. Les dieux qui manquaient cruellement de femme (Vaïcis était la seule déesse du panthéon et elle s'était mariée avec Trustos, ensemble, ils avaient eu deux enfants : Daïcis et Dïmiocis, déesse mineures du panthéon) et ils n'hésitaient pas à se déplacer parmi leur peuple sous l'apparence de fiers guerriers pour engendrer de petits demi-dieu sur lesquels ils veilleraient comme un véritable père. Malheureusement, les dieux abusèrent trop de cette dernière option au point qu'il existait sur terre presque autant de héros que d'êtres normaux. En outre, ces allers retours incessant avaient relié la demeure des dieux et les sols des peuples libres. Ainsi une arche dorée montait vers le ciel en une courbe parfaite. En ces temps là, les peuples libres ne connaissaient presque aucun sentiments que tous les êtres normaux d'aujourd'hui ressentent naturellement en diverses occasions. Ainsi les races de Lorndor et de la nouvelle terre ne connaissait que l'Amour franc et sincère, la haine pur (qui avait été transmise aux elfes pendant le temps des croisades pour faire face aux démons. Ce sentiment fut ensuite propagé dans toutes les races du monde. Mais peu à peu, la sombre magie qui émanait du sol, sortant des puits de mana infectés, leur montra leur véritable position dans la hiérarchie du monde. Ils n'étaient que des pions, des instruments des dieux. Lentement ce sentiment d'injustice se développa et gagna une grande partie de la population. Les peuples décidèrent de se rebeller contre leur créateur. D'ailleurs, étaient-ils aussi forts que l'on prétendait ? Après tous, personne n'a jamais put le prouver ! Et puis, les héros n'étaient-ils pas les enfants des dieux ? De plus ils étaient mille fois plus nombreux.
Ainsi débuta la guerre des Héros, une guerre absurde, sans intérêt, engendrée par les démons… Des bataillons entiers de Héros franchirent la frontière entre leur monde et la demeure des dieux et engagèrent le combat aux dieux complètement perdus devant cette furie soudaine. Mais rapidement ils se ressaisirent. Aucun dieux n'étaient morts mais de nombreux esprits et serviteurs avaient péris dans les premières attaque du panthéon. Il fallait les venger. Une guerre sanglante éclata au cour de laquelle plus de six cent guerriers périrent, submergé par la magie divine. Beaucoup de Héros nains, elfes et gnomes comprirent rapidement l'inutilité de cette guerre et ils s'exilèrent loin de leur patrie pour demander le pardon des dieux. Mais les autres races et notamment les humain qui étaient les premiers à se battre ne démordaient pas de leur idéaux et continuaient la bataille des cieux bien qu'ils soient chaque jours moins nombreux. Et, quand le dernier Héros se fut rendu après maints assauts désespérés les dieux redescendirent sur Lorndor pour déclarer leur victoire. Trustos punis les races qui n'avaient pas cessé le combat en les frappant d'un mal nouveau : la mortalité. Les premiers mortels venaient d'apparaître sur ce monde… Mais en les frappant de cette malédiction qui aujourd'hui n'est pas encore levée, (depuis ce temps là, les humains surtout, sont à la recherche de la coupe sacrée qui renferme la potion d'immoralité : le Graal) Trustos créa lui-même un mal que les forces du bien auraient bien du mal à détruire. Mais laissons cela pour plu tard.
Dans les profondeurs de son antre, les yeux rougeoyants de Bael venaient de s'ouvrir, il tenait sa vengeance… Il se mit immédiatement au travail.
De cette époque, aucun nom ne s’est transmis mis à part peut être Fandis, héros humain qui combattit Trustos en combat singulier et aussi Than, héros nain qui fut l’un des premiers à se rendre compte de l’inutilité de la guerre. Ces deux héros vivent encore aujourd’hui (la malédiction ne toucha pas ce héros car il était issu de l’union directe Frowyn se qui l’immunisa, beaucoup de héros étaient issus de l’union indirectement lié aux Dieux, ceux-ci ne furent pas immunisés… ) mais ils se sont retiré de la civilisation pour méditer. Seuls les plus grand héros de notre de notre temps se permettent de braver les maints dangers qui les séparent des maîtres d’arme légendaires, pour que ces derniers leur délivre une infime partie de leur immense savoir.

CHAPITRE SIX: LE COMMENCEMENT DE LA SECONDE ERE :

La guerre divine achevée, le monde rentra dans l'ordre et depuis, plus aucun héros ne chercha à défier les dieux. Mais un autre danger approchaient déjà, les mortels proliféraient et la nature subissait les changements brusques du mode de vie de ces êtres. Les nains creusaient la montagne et la trouaient de part en part à la recherche de métaux précieux. Les elfes tentaient de devenir les maîtres de la magie et contrôlaient presque tous les puits de mana encore purs. Les gnomes gardaient cachée la science qu'ils avaient acquise et la défendaient farouchement contre quiconque tentaient de s'approcher de leurs terriers bibliothèque. Les humains quant à eux, étant devenus mortels, se multipliaient à une vitesse ahurissante, déjà leur population était deux fois plus nombreuse que celle des elfes. Leurs terres s'étendaient maintenant sur plusieurs kilomètres. Ils bâtissaient des citées géantes et abattaient des forêts entières d'arbres sous la surveillance des elfes. Ils chassaient chaque jour des centaines de bêtes qu'ils tuaient dans une joie carnassière. Ils agissaient à la manière d'un virus et tout Lorndor allait être infecté.

Ce sont les Taurens qui, les premiers, manifestèrent leur mécontentement en tuant toute une compagnie de chasseurs. Puis les trolls s'emparèrent avec leur aide de trois puits de mana. Enfin les Orcs détruisirent deux citées humaines pour stopper leur progression. Pour les nations elfe et humaine, la guerre était déclarée. Rapidement, les gnomes craigant de se faire massacrer par les hordes de "barbares" comme ils les appelaient, se vendirent aux humains et aux elfes et leur livrèrent leur savoir. Enfin les nains s'allièrent aux elfes pour conserver leurs précieuses richesse. Ensembles, ils se jurèrent fidélité et entraide. L'Alliance était née.
Face à ce changement de situation et au début d'organisation ennemi, les autres peuples s'allièrent pour former la Horde, une armée gigantesque qui ne se dissoudrait que quand l'ancien équilibre sera rétabli. Alors les deux factions se séparèrent pour coloniser chacune de nouvelles terres, l'Alliance baptisa la sienne "In'mil" : la terre du savoir. La Horde nomma la sienne "Karrog" : la terre des braves. Le fossé Bien Mal était apparu pour la première fois sur le monde et il engendrerait nombre de guerres et de combats sanglants.

Ce fut aussi à ce moment que Bael refit sur face sur le continent de Lorndor, par un matin de printemps. Ce matin là les oiseaux ne chantèrent pas et la brume du matin ne se leva pas. Les animaux restèrent tapis dans leur tanière. Le sol se fut couvert de givre. Le Soleil ne se leva pas. Bael fit son apparition aussi silencieusement qu'un serpent. Il traça au sol un cercle couvert de symboles et de glyphes magiques. Puis il entama une incantation d'une voix gutturale. Lentement, une magie sombre sortie du centre du cercle et se mit à tourner à la périphérie, devenant de plus en plus opaque. Puis soudain elle s'éleva en une colonne d'un noir de jet et retomba sur terre en une pluie fine et glaciale. Désormais, les morts ne connaîtraient plus le repos… Avec l'aide des guerres à venir et peu être un peu d'aide, son "peuple" proliférerait rapidement…
Un temps plus sombre encore s'apprêtait à voir le jour… Un temps de misère et de batailles sanglantes et sans fin…
 
 

Considérations Physiques et Ethnogéographiques sur le monde de Lorndor par Blattli


Bienvenue à toi, ami lecteur, qui tiens entre tes mains le fruit de mes voyages; fort de mon expérience de marchant ambulant j'y décris le continent de Lorndor en espérant que mon expérience puisse secourir le jeune arpenteur du monde ou divertir le vétéran.

La Légende raconte que Malgr, Dieu de l'Obscurité créa Lorndor afin que les huit races originelles s'y affrontent jusqu'à la fin des temps. Quoiqu'il en soit, il est presque certain qu'un Dessein ait été la cause de sa création, sa forme purement fonctionnelle ne laissant guère de place à l'oeuvre de la Nature. En cinq mots comme en cent, c'est un simple rectangle. S'y repérer est donc relativement aisé (excepté pour quelques tribus gnolles qui persistent à employer un système à 99 points cardinaux pour d'obscures raisons... ) et ses limites sont clairement définies, nul récit de Héros ayant réussi l'exploit de les franchir n'est venu jusqu'à nous... Peut-être ce continent est-il effectivement voué à une guerre éternelle...

Du septentrion au midi coule le Fleuve, à nul autre pareil. Tout d'abord parce qu'il est le seul cours d'eau de Lorndor, d'où son nom. Ensuite parce qu'il coule en ligne droite, strictement. Certains ont cherché à déceler le plus infime changement de direction, voire à modifier son cours pour en tirer un quelconque avantage : toutes leurs tentatives ont lamentablement échoué. Il scinde aussi le continent en deux parties égales, comme si une main divine avait trouvé là une élégante frontière. Enfin, le fait le plus surprenant concernant le Fleuve est qu'il coule. En quoi est-ce surprenant me demanderiez-vous? Eh bien tout tend à prouver que le trajet du Fleuve est parfaitement plat et pourtant il coule. Rapidement. Et n'est-ce pas pour le moins perturbant que de l'eau qui semble arriver de nulle part reparte vers le néant? Heureusement ce que ce monde compte de chercheurs a rapidement compris qu'une puissante magie était à l'oeuvre et, plus important encore, la laisse oeuvrer en paix.

Le voyageur qui s'aventurerait à descendre le Fleuve commencerait par traverser ce qu'il est convenu d'appeler la zone neutre. De fait, le nom de Terres Disputées lui conviendrait mieux. Elle couvre une majeure partie du continent et il y règne un chaos à peu près total et à peu près permanent. Ici plus qu'ailleurs,la magie qu'abrite Lorndor est puissante, c'est la raison pour laquelle les marchands de magie s'y sont installés et l'origine des élémentaires qui pullulent en ces lieux. Il est possible que cette même magie soit à l'origine de la dénaturation des espèces animales des alentours, toujours est-il que les trophées potentiels sont légion, attirant chasseurs de tous acabits. Les conflits entre races et clans aidant, il n'est pas rare que le chasseur devienne subitement proie et le voyageur avisé aura emporté avec lui un de mes excellents articles (Portail de ville, Potion etc...).

Le Fleuve termine sa course dans la zone dite des clans qui recouvre une large surface de Lorndor, joignant le levant et le ponant. Comme son nom l'indique, cette zone est le lieu où les clans décidèrent de s'installer lors de leur arrivée; ces puissantes organisations de guerriers, bien que suivant des idéaux très variés et bien souvent, hélas, conflictuels, eurent tôt fait de repousser les monstres hors de leurs emplacements grâce à ce qui sera sans doute la seule Grande Alliance jamais réalisée. C'eût pu être la création d'un havre de paix, la nature des races eût-elle été différente. Les guerres ne tardèrent pas à éclater à diverses échelles et si une certaine organisation semble émerger par périodes, le voyage n'y est aujourd'hui guère plus aisé que dans la zone neutre.

Qu'en est-il des huit races des puissants? Elles ne se sont pas dispersées, et chacune occupe un emplacement que ses ancêtres ont arraché à la zone neutre. Tandis que les races de l'Alliance se regroupèrent au levant, les races de la Horde choisirent le ponant. Un des avantages du métier de marchand est d'être bien accueilli chez les uns comme chez les autres, tous ont besoin d'armes et l'honneur se prête parfois à d'étranges complaisances chez quelques-uns en ce qui concerne leur provenance.

Pour la Horde le septentrion est tenu par les ombrageux Taurens. Chez ces puissants êtres l'honneur et le respect de la Terre Nourricière priment. Leurs terres sont dures, mais de cette dureté grandiose qui élève l'âme de celui qui sait la contempler. Leurs voisins immédiats sont les Orcs et s'ils leur ressemblent beaucoup, ces derniers semblent en quelque sorte plus jeunes. Chez eux, l'art de la guerre est recherché plus ardemments et leurs plus grands accomplissements sont souvent leurs édifices militaires, reflets de leur puissance. Les Trolls sont quant à eux plus difficiles à cerner, tantôt espiègles, tantôt colériques, tantôt sages. Leurs tribus reposent sur un système shamanique, ils se complaisent dans la recherche magique, étant néanmoins d'excellents chasseurs. La décoration qui dérange un peu légérement à l'écart est celle des Morts-Vivants, race la plus eucuménique du monde -la Mort ne refuse personne- ses motivations ne sont pas toujours évidentes, mais peu importe, avec de la patience chacun finira par savoir.

Les terres méridionales de l'Alliance sont celles des Elfes. Vastes ensembles de forêts s'étendant à perte de vue, elles sont un hymne permanent à la nature, rares sont ceux qui peuvent rester de marbre à leur vue, et même les ennemis jurés des elfes en viennent à respecter celà en eux. En contraste avec ce soucis de préservation, les Humains ont construit villes et royaumes aux lisières des bois. Race fière et entreprenante, les Humains ont le goût du savoir et du pouvoir, ces aspirations les ont conduits à leurs plus grands succès comme à leurs plus grandes peines. Au-delà, surplombant les villes humaines, les montagnes naines rapportent les échos de ce peuple travailleur. Là-bas, au coeur de la terre, ils ont forgé armes et merveilles de la nature; jaloux des unes comme des autres. Enfin, dans l'ombre de ces mêmes montagnes, leurs cousins Gnomes se consacrent aux plaisirs de l'ingénierie, science qui aux yeux du profane semble requérir toujours trop de poudre ou autre produit détonnant. Ils ont eux aussi prouvé, à l'instar des autres races, qu'ils pouvaient prendre part à cette spirale de guerre dans un monde qui aurait pu être tout autre.

 
 

Histoire d'enfance: L'elfe de maison a toujours raison par Maltabius


L’elfe de maison a toujours raison !!!

J’ai décidé aujourd’hui de reprendre ma plume pour vous raconter une petite histoire de mon enfance. C’est un récit tout à fait véridique, j’en suis le garant de son authenticité. Elle se déroule durant ma jeunesse alors que j’avais à peine huit ans, et prend place dans le village ou j’ai vu le jour. Nous vivions là, tranquillement, tout un village de majestueux Taurens. Notre vie partagée entre la culture, la chasse, l’élevage, et autres activités nobles.
Cependant lors d’une compagne de chasse, les grands mâles du village ramenèrent un jour un bien étrange trophée. Il s’agissait d’un Elfe. Un solitaire vivant loin des siens, qu’ils avaient surpris, alors qu’il les guettait du haut d’un arbre, se croyant bien à l’abri. Rapidement capturé, ils l’avaient attaché et ramené, afin de l’étudier. Il fût offert à mon père, alors chef du village, afin de lui servir de domestique.
Après une courte période où il tenta de se rebeller, il se rendit bien vite compte que s’il tenait à la vie, il lui faudrait ravaler son orgueil et obéir. Les hommes du village testèrent sa force, son endurance, sa vitesse, cherchant chaque jour à en apprendre plus sur lui. En dehors de ces périodes, il devait s’occuper de la hutte de mon père, la tenir propre, préparer les repas et toutes sortes d’autres tâches ménagères, à tel point que bientôt dans tout le village il fût appelé : « l’Elfe de maison. »

La vie au village était assez dure pour lui. Mon père était sévère, mais pas plus qu’avec les autres Taurens, il agissait de manière juste et honnête, mais le pauvre Elfe semblait beaucoup souffrir. Il était le sujet de moqueries de la part des jeunes Taurens et son amour propre en prenait en coup. Peu à peu, faisant un peu partie de la vie du village, il tenta de faire entendre sa parole, mais bien mal lui en pris.
Ces évènements se déroulèrent lors d’une réunion importante du conseil du village. Elle avait lieu dans la grande hutte de mon père, et tous les guerriers étaient présents. En ma qualité de fils de chef, j’assistais aussi. Les discussions allaient bon train, et une délicieuse liqueur de fruit circulait en abondance. Le conseil cherchait à statuer sur la position à prendre envers un clan d’Elfe des forêts, repéré depuis peu. L’Elfe du village, était aussi là, un peu à l’écart, chargé de remplir les choppes, mais il ne perdait pas une miette des discours, semblant s’intéresser.

La majorité des Taurens présents, étaient de l’avis de ne pas prêter attention aux elfes, arguant du fait de leur faible constitution, ils pensaient que ces êtres ne représentaient pas une réelle menace. Cependant certains, dont mon père, étaient plus préoccupés. Il se méfiait et essayait de faire entendre sa voix.
« Mes amis, du calme, je pense que ce clan d’Elfe n’est pas à considérer comme une chose négligeable. Bien sûr, ils sont plus chétifs que nous, bien sûr ils sont moins forts, mais d’autres qualités leurs ont été offertes par la nature. Par certains points, ils pourraient même nous surpasser. »
Un brouhaha s’ensuit alors, où chacun parlait allégrement, haussant le ton de plus en plus.
« C’est certain !! Les Elfes vous dominent dans bien des domaines !!! »
Le silence se fit. C’était l’elfe du village qui venait de prendre la parole, sans y avoir été invité. Passé la surprise, deux grands guerriers se levèrent brusquement de table, la main sur le manche de leur arme. Mais mon père leur fit un bref signe de tête pour les arrêter.
« Du calme, du calme, il se pourrait effectivement que l’Elfe de maison ait pour une fois raison ! »
« Vous ne m’écoutez guère d’habitude, mais sachez bien que l’Elfe de maison, comme vous dites, a toujours raison !! »
J’eut brusquement le sentiment, que le goût de la vie l’avait quitté, et qu’il cherchait à mourir rapidement. Cette fois mon père dû se lever pour calmer les ardeurs de ses frères. Une fois que tout le monde fut rassis, il s’adressa directement à l’Elfe.
« Hé bien, discutons puisque c’est ce que tu sembles désirer. Alors dis moi voir, puisque tu dis avoir toujours raison, en quels domaines les Elfes nous sont supérieurs ? Sont-ils mieux dotés que nous par la nature ?? » Mon père avait un éclat de malice qui scintillait dans les yeux, il avait envie de s’amuser.
« Oui évidemment, ils sont agiles, silencieux, furtifs, se fondent dans la nature mieux que quiconque, ils sont précis et rapides. »
« Mais les Taurens aussi ont des dons, ils sont forts, résistants, impressionnants, ils peuvent abattre un homme d’un coup. Tout ceci n’est pas une preuve de supériorité, ce n’est que la nature qui nous a façonnés de telle ou telle sorte. »
« Mais les Elfes sont un peuple ancien qui a apporté sa pierre à l’édifice depuis la nuit des temps. »
« Tu nous connais mal, le peuple Taurens a lui aussi une histoire qui remonte à cette période. »
« Peut-être, mais nous sommes un peuple uni, nous vivons soudés, nous avons créé une société autonome avec nos propres lois. »
« Exactement comme nous. »
L’assemblée commençait à faire entendre quelque rire, tant mon père avait réponse à tout, et peu à peu l’Elfe devenait confus.
« Mais nous sommes un peuple cultivé, nous comptons bon nombre d’artiste et dans bien des domaines. Dessins, écriture, musique, chant, et bien d’autre chose. »
« Tu ne les connais pas, mais notre peuple a aussi son lot d’artistes. Nos musiciens, bien que n’utilisant pas les mêmes instruments que vous, sont de grands créateurs, nos chants résonnent à nos cœurs, et nos écrivains sont très prolifiques. »
« Hé bien, …, nous sommes de merveilleux fabricants d’arcs, nos flèches sont les plus meurtrières. »
Mon père se leva en un clin d’œil et lança sa hache à travers la salle. Elle se ficha dans un poteau, à un cheveu de la tête de l’Elfe.
« Dis-moi, ne crois-tu pas que mon arme est aussi dangereuse que la tienne ? »
Des applaudissements retentissaient, et l’Elfe perdait pied.
« Nous construisons nos maisons. »
« Penses-tu que la demeure où tu te trouve nous est tombée du ciel ? »
Les rires fusaient à présent.
« Nous tissons nos vêtements, et ils sont d’une incroyable qualité. »
« Nous travaillons le cuir comme nul autre. »

L’Elfe semblait s’enfonçait de plus en plus. Il avait perdu sa répartie, il réfléchissait profondément. Puis soudain une lueur lui traversa le regard.
« Les chapeaux !! » s’écriat-il. « Les chapeaux !! Vous ne portez pas de chapeaux. Nos couvre chef sont les plus beaux qui soient !! »
« C’est vrai nous ne fabriquons pas de chapeaux. Et tu dis que les votres sont si formidables que ça ?? »
L’Elfe se rua dans la brèche ouverte par mon géniteur.
« Oui ! Ouiii ! » Il s’avança face à mon père, de l’autre coté de la table, et se tenant bien droit, les poings sur les hanches, il dit : « Les Elfes sont les meilleurs pour faire de beaux chapeaux ! »

A ces mots, mon père bondit hors de son siège. Il sauta par-dessus la table d’un bond, et saisit l’Elfe. Sa main droite lui enserrant la taille, tandis que la gauche le saisissait au cou. Il le brandit à bout de bras au-dessus de sa tête, et regardant l’assistance il l’embrochât violemment sur ses deux énormes cornes. Il fit un pas de coté, et se planta devant un grand miroir de plain-pied. Il s’y admira quelques instants, tournant la tête à droite et à gauche. Puis enfin il se tourna vers ses hommes et déclara : « Ma foi, il est vrai que les Elfes font de ravissants chapeaux. Grâce à cette brillante démonstration, je crois que l’on peut conclure qu’effectivement l’Elfe de maison a toujours raison. »
Je me rappelle alors que la salle partit d’un grand éclat de rire, et cette soirée est, depuis toujours, restée à mon esprit. Libre à chacun d'en tirer une morale.
 
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